Voici une sélection de séries photographiques qui pour la plupart ont été exposés lors de différents festival photos.
Cette série d’images est un projet
poétique et loufoque autour de
l’enfance et de la créativité.
« L’idée s’est imposée d’elle-même
alors que je me trouvais dans un
atelier d’artiste. Un lieu où
s’entreposent des centaines d’objets
improbables et qui insuffle aux
enfants l’art du jeu et du rire, bien
loin de notre société moderne. »
Les photos ont été prises sur le vif,
et le jeune Noë s’est incroyablement
prêté au jeu de la prise de vue. Au
travers de ses idées, de son tempérament impulsif et de ses expressions, ces clichés se sont imposés à moi.
Un grand merci à lui pour ce moment de complicité.
« En marge » Madagascar, 2020
Cette série a été prise au cours d’un voyage à Madagascar. Mon choix s’est naturellement porté sur cette ethnie des montagnes des hauts plateaux : « les Zafimaniry ». S’étalant sur 720 km, le pays compte environ 25 000 habitants. Il se situe à quelques heures de route et de pistes d’Antananarivo et pourtant nous sommes aux confins du monde : Impossible de l’atteindre autrement qu’à pied à travers les montagnes.
Son isolement fait son originalité, en effet, il a permis à ses habitants de développer un sens artistique dans l’utilisation des matériaux disponibles. Travail du bois, décors des maisons, outils
ouvragés…
Zafimaniry, comme beaucoup de régions Malgaches, n’échappe pas, cependant, à la déforestation massive et au modernisme. En une quinzaine d’années le nombre de maisons traditionnelles s’est réduit à une poignée car il est plus facile de remplacer les murs de bois par des briques plutôt que de les entretenir.
Ici le quotidien s’écoule au ralenti, rythmé par le travail de la terre et paraît hors du temps.
Pas de superflu, les modestes habitations en bois sculpté, terre et tôle paraissent bien vides (quelques casseroles et de petits tapis de paille pour dormir) et sombres. .
Les couleurs ambiantes sont absorbées par les brumes accumulées sur les contreforts de l’Est et par les fumées présentes dans chaque foyer.
Enfin, ces images illustrent la quiétude du quotidien mais aussi la poésie qui se glisse dans chaque
instant, aussi simple soit il.
Même dans un grand dénuement, on sent chez ces gens le pur bonheur de vivre.
Pérégrinations en Mongolie
« Des animaux et des hommes »
Cette série photographique a été prise en 2018 lors d’un voyage en Mongolie, sillonnant les steppes à travers la Vallée d’Orkhon, l’une des plus belles de Mongolie, nous avons pu vivre la nature sauvage mongole en compagnie des mythiques chevaux semi sauvages de Przewalski, en passant sur l’étrange dune de sable D'elsen Tasarkhai, isolée en pleine steppe, puis explorer le splendide site naturel des « huit lacs ». La zone de Naiman Nuur.
Nous avons eu là-bas le privilège d’être accueillis par quelques familles nomades sur notre route. Malgré leurs conditions de vie rudimentaire et un certain dénuement, elles nous ont ouvert leur yourte avec beaucoup d’hospitalité.
C’est ainsi que le temps de quelques jours, nous avons pu partager leur quotidien, toujours tourné vers l’élevage. La vie s’écoule paisiblement au rythme des saisons.
Les Mongols sont des éleveurs. Les prairies étant trop faibles pour assurer la nourriture des grands troupeaux, ils doivent se déplacer de manière régulière. Le plus souvent, les migrations se font par groupes de deux ou trois familles dans les steppes herbeuses.De grands rassemblements permettent d’organiser des tournois et des fêtes comme lors de la célèbre fête du Yack organisée chaque année au mois de juillet.
Les nomades élèvent cinq types d’animaux : les yacks, les moutons, les chèvres, les chevaux et les chameaux (dans le désert de Gobi). Les produits obtenus à partir de ces animaux leur permettent de satisfaire la quasi-totalité de leurs besoins vitaux.Viande, lait... La laine des moutons est transformée en feutre. Elle sert ainsi à fabriquer les vêtements, la literie et l’isolation de la yourte. Les chevaux, yaks et chameaux sont aussi utilisés pour le transport. Même le cuir et les os sont convertis en instruments de musique, outils et jouets pour les enfants ! Mais le surplus sert désormais aussi à acquérir des technologies modernes!
Le soleil après la pluie
Présentation:
« Le soleil après la pluie » part à la découverte d’un collectif de militantes Gambiennes en quête d’émancipation et de solutions pour demain.
A l’est des côtes Gambiennes à la frontière Sénégalaise, le Skill Center a ouvert ses portes il y a quelques années à un vent nouveau dans le paysage. Tourné vers l’avenir, le collectif Women’s Initiative of Gambia a été fondé par Isatou Cessay dans le village de Njau, afin de former des militantes Gambiennes en quête d’émancipation. Ce centre est spécialisé dans le recyclage des déchets plastiques et la transformation artisanale de ces matériaux, afin de leur donner une seconde vie. Sur un deuxième lieu proche de Banjul, nous découvrons une usine de confection de briques de cacahuètes ayant pour vocation de remplacer dans les foyers le bois et le charbon traditionnellement utilisés pour la cuisine.
Nous suivons à travers cette série photographique ces femmes à contre-courant de leur société s'inscrivant pour la première fois dans la vie active grâce à des actions de dépollution locale. Repoussant les murs idéologiques de la culture gambienne par rapport à la place de la gente féminine, elles ont su imposer leurs idées écologiques à taille humaine, répondant à trois problèmes urgents: le traitement des déchets du village, la préservation de la nature, et la création de sources de revenus pour les femmes.
La genèse de ce reportage photographique prend place sur deux terrains différents:
la volonté de raconter des histoires singulières à travers des photographies puis l’envie de les mettre en commun et en mouvement, de construire une histoire autour de l’image pour réussir à retranscrire un univers.
Croisée des regards.
A travers cette mini- série, je vous propose 5 portraits de femmes à travers la Monde.
Au sein des différentes ethnies rencontrées au cours de mes voyages en Mongolie, Mexique,
Maroc, Gambie ou encore à Madagascar, j’ai été frappée par la place des mères, des filles, des grands mères souvent en marge et pourtant au cœur de la cellule familiale.
J’ai constaté cette timidité de prime abord, leurs voix à peine perceptibles en présence des hommes et qui
souvent se libèrent lorsque celles-ci se retrouvent entre elles.
Malgré les différences culturelles d’un pays à un autre, c’est une chose qui est presque systématiquement constatée. Intéressée par ces fragments de récits relatant souvent les histoires ancestrales mais aussi tous les petits riens qui constituent le quotidien, mon but est de rassembler ces voix, qu’elles fassent écho entre elles pour retranscrire une narration commune.